En quoi cette initiative est-elle unique ?
Pour réduire les impacts du changement climatique, la campagne « Sin bicicleta no hay planeta » (Sans bicyclette il n’y a pas de planète) du CESTA (Centro Salvadoreño de Tecnología Apropiada) promeut le transport à vélo à Guazapa, avec des règlements pour les vélos, des pistes cyclables, six ateliers de vélo pour les femmes et une formation à la sécurité routière pour 1 000 jeunes. A échelle nationale, 50 ateliers de vélo ont été créés, dont 20 sont gérés par des femmes, ainsi qu’une formation à la sécurité routière pour 5 000 étudiantes, une loi sur la promotion du vélo, 12 municipalités dotées de règlements pour les cyclistes et des pistes cyclables en cours de construction.
Résultats les plus remarquables
Le programme « Sans bicyclette il n’y a pas de planète » à Guazapa, une municipalité disposant de peu d'options de transport public, située à 24 kilomètres au nord de la capitale du Salvador, San Salvador, donne l'exemple de l'utilisation des vélos comme signe de liberté, de durabilité et d'autonomisation pour le reste du pays.
Les trois composantes fondamentales du programme des Amis de la Terre Salvador (CESTA) sont : le travail avec la municipalité, le travail avec les centres éducatifs et la mise en œuvre d'activités visant à impliquer les femmes.
En plus de révolutionner les transports en promouvant l'utilisation des bicyclettes, le projet a permis aux femmes de gagner en autonomie et en stabilité. Dans les ateliers de réparation de bicyclettes, les femmes ont acquis de nouvelles compétences qu'elles utilisent maintenant dans leurs propres échoppes de réparation, ce qui leur permet d'assurer un revenu pour leur famille et d'apprendre à leurs enfants à faire de même. Les femmes acquièrent ainsi une indépendance financière et brisent le stéréotype selon lequel les emplois liés aux bicyclettes ne peuvent être exercés que par des hommes.
Dans un espace appelé « réseau d'ateliers », qui rassemble plus de cinquante femmes actives, elles s'efforcent de promouvoir l'utilisation de la bicyclette en organisant des événements massifs de cyclistes et en réclamant des espaces plus sûrs pour les vélos et une signalisation routière adaptée aux cyclistes. Les jeunes des centres éducatifs exigent la même chose, et la municipalité et la communauté répondent positivement à leurs demandes.
À ce jour, la municipalité a approuvé une ordonnance visant à promouvoir l'utilisation des bicyclettes et a alloué des ressources pour rendre les routes plus sûres pour les cyclistes. À échelle nationale, le gouvernement central a mis en place des pistes cyclables et a commencé à limiter la vitesse des automobiles à 30 km/h sur certaines routes. Douze autres municipalités ont suivi l'exemple de Guazapa et l'on espère que de nombreuses autres suivront.
Citation du comité d'évaluation
”Sin Bicicleta no Hay Planeta est une initiative globale qui a pris en compte les nombreux aspects qui la rendraient durable, avec différents « ricochets ». Les différentes étapes et les différents niveaux d'action au cours de sa mise en œuvre ont été minutieux. Son solide plaidoyer a inclus certains collectifs et a été couronné de succès, parvenant à influencer la législation et les politiques à échelle locale. Les résultats sont audacieux et ont eu un impact sur la manière dont les autorités publiques et la population comprennent les moyens de transport. Les campagnes de sensibilisation et d'éducation ont fait de la bicyclette un instrument au service de l'émancipation socio-économique des femmes et de l'éducation des jeunes, ainsi que de la lutte contre la violence. L'aspect le plus inspirant de Sin Bicicleta no Hay Planeta est qu'il démontre comment la transition écologique peut entraîner un changement social.”
– Tiago Da Cruz
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Pour en savoir plus, lisez cet article détailléVous pouvez également télécharger le formulaire de candidature rempli par cette initiative pour participer au prix Villes Transformatrices.