En quoi cette initiative est-elle unique ?
Kirtipur Housing Project est le premier projet de relocalisation urbaine planifiée au Népal. Ce projet a offert une alternative réussie aux expulsions forcées. Il a été lancé par la ville métropolitaine de Katmandou, en partenariat avec Lumanti, une organisation sans but lucratif qui se consacre à la réduction de la pauvreté au Népal par le biais de l'amélioration de l'habitat, et les communautés, pour reloger les familles des bidonvilles touchées par le projet de construction de la route. Au total, 43 familles ont été relogées dans un établissement humain vert et spacieux, chaque maison a été construite sur un terrain de 41 m². La mise en place d'un « Fonds de soutien à la communauté urbaine » s'est avérée être une approche efficace pour la durabilité du projet.
Résultats les plus remarquables
Dix-sept ans plus tard, les propriétaires originels et leurs familles vivent toujours dans le Kirtipur Housing Project. Lorsque les familles sans abri vivant dans les établissements informels ont reçu un avis d'expulsion sous trois jours en raison de la construction d'une nouvelle route, le Lumanti Support Group for Shelter a cherché une solution permanente et à long terme qui conviendrait à toutes les parties concernées : les familles avaient besoin d'un logement, la municipalité avait besoin de la route, et le gouvernement avait besoin que les directives et les règlements soient respectés.
Tout d'abord, le Fonds de soutien de la communauté urbaine a été créé, et au sein de son Conseil, le maire siégeait en tant que président, Lumanti en tant que secrétariat et les habitant•e•s des établissements informels, le secteur privé et la société civile y étaient aussi representé•e•s. Ils et elles ont trouvé un terrain mis aux enchères par une banque et le projet de réinstallation a remporté l'appel d'offres. Le terrain est la propriété collective de la communauté. Seules les maisons construites sur ce terrain pourraient appartenir aux résident•e•s, ce qui n’est pas le cas du terrain. Les maisons seront payées par les propriétaires sur une période de 15 ans par le biais de versements réguliers.
Ensuite, des architectes ont été désigné•e•s et la conception des maisons et des communautés a été étudiée de manière participative. Les parcelles de logement ont été distribuées par le biais d'un système de loterie afin d'éviter une répartition peu équitable des emplacements. Lorsque la construction a commencé, les futur•e•s résident•e•s ont contrôlé l'avancement des travaux et la qualité des matériaux et de la main-d'œuvre.
Les équipements essentiels devaient être aménagés. L'accès routier aux maisons faisait partie du plan et de la construction, mais des lignes électriques privées, des raccordements à l'eau, des égouts, etc. ont dû être installés. La communauté est devenue un exemple en termes de gestion de collecte des eaux de pluie. Comme il n'y avait pas de réseau d'égouts dans la région, un système de traitement des eaux usées à base de roseaux a été mis en place, et est devenu par la suite un exemple dans tout le pays. Ces interventions étaient importantes, car ce n'est que 15 ans plus tard que la municipalité a pu fournir de l'eau potable à tous les foyers du quartier.
Aujourd'hui, grâce à la coopération et au partenariat de différents groupes, tous les membres de la communauté ont du travail, personne n'a de problèmes liés aux moyens de subsistance et la qualité de vie est bien supérieure.
Citation du comité d'évaluation
“Il s'agit d'un exemple de projet de réaménagement de logements réussi, bien financé, avec le soutien du gouvernement et des municipalités, et qui peut être reproduit dans d'autres régions du pays. Cela suscite l'espoir que cet exemple puisse être réalisé ailleurs.”
– Meena Menon
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Pour en savoir plus, lisez cet article détailléVous pouvez également télécharger le formulaire de candidature rempli par cette initiative pour participer au prix Villes Transformatrices.